La première batterie est une batterie au plomb. C’est le physicien Français Gaston Planté (1834-1889) qui construisit le premier accumulateur composé de deux feuilles de plomb immergées dans une solution aqueuse à 10% d’acide sulfurique en 1859. A cause de sa technologie physique et mécanique, cette batterie resta sans application durant pratiquement vingt ans. Ce n’est qu’en 1881 que Henry Tudor développa une batterie formée d’une plaque négative en plomb spongieux et d’une plaque positive en oxyde de plomb. C’est ce type d’accumulateur (au plomb ouvert) qui équipe encore aujourd’hui beaucoup de véhicules.
Ce sont des batteries scellées, sans entretien et rechargeables. On lui demande d’entasser une charge électrique importante dans un minimum d’espace et de poids. Le tout en supportant une décharge profonde et un fort courant de recharge. Elle est fermée et étanche. Dans cette batterie, l’oxygène et l’hydrogène, issus du processus électrochimique de décharge-recharge, se recombinent pour reformer de l’eau (recombinaison gazeuse). On fonctionne donc en circuit fermé et la recombinaison de gaz frise les 100% (en théorie). De ce fait, il n’y a pas de dégazage dans une batterie étanche. Toutefois, une valve de sécurité est prévue sur le boitier en cas de surchauffe anormale due à une recharge incorrecte.
Aucun entretien durant toute la durée de vie de la batterie si elle est bien traitée. Une étanchéité totale : la batterie peut fonctionner dans toutes les positions (évitez tout de même la tête en bas en permanence !) et même en cas de casse du bac l’écoulement d’électrolyte est (devrait être) nul. Du fait aussi de l’étanchéité il n’y a aucun dégagement de gaz (dans les conditions normales). Le taux d’autodécharge est relativement faible et la durée de vie peut atteindre 15 ans sur des produits haut de gamme.
AGM (Absorbed glass mat) :
La technologie « AGM » est la plus utilisée dans fabrication des batteries au plomb étanche. Les batteries plomb sont constituées de plaques positives et négatives. Celles-ci sont séparées par un buvard qui absorbe l'électrolyte. L'avantage principal de ce type de batterie est le faible entretien, l'absence de niveaux d'électrolyte à effectuer, le faible taux de dégazage, la facilité de transport et d'intégration.
• Limite utile de décharge : 50% de leur capacité nominale, sous peine de les détériorer.
• Courant de charge maxi : 10% de la capacité (ex. : 10A pour une 100 Ah)
• Durée de vie entre 10 > 15 ans
Même principe de la batterie AGM, mais ici les grilles en plomb ne sont plus planes mais enroulées sur elles-mêmes (spiralées). Elles sont de ce fait beaucoup plus longues et autorisent un courant de décharge très important qui en font les championnes de la batterie de démarrage. Elles sont toutes aussi bonnes comme batterie de servitude, car elles supportent une décharge très profonde. Une décharge occasionnelle à 100% n’est pas fatale et ne grève pas la durée de vie de cette batterie.
C’est d’ailleurs cette technologie qu’a choisi le premier bateau volant d’ANNECY (74), la SEA BUBBLE pour alimenter ces équipements accessoires à sa propulsion hors de l’eau, en s’équipant de Batteries Optima YTR3.7 12V 48Ah 660A.
La technologie « GEL » est une technologie utilisée dans la fabrication des batteries étanches au plomb. En gros, c’est la même batterie que la précédente, mais de la silice a été ajoutée au liquide eau-acide pour former un gel. Le comportement ionique de l’électrolyte en est modifié. Grâce à cette technologie les batteries ont de meilleures performances.
• Limite utile de décharge : 80% de leur capacité nominale, sous peine de les détériorer.
• Courant de charge maxi : 25% de la capacité (ex. : 25A pour une 100 Ah)
• Durée de vie 15 ans sur du haut de gamme
Pour exemple, la marque de batteries au plomb étanche la plus utilisée au monde est sans doute YUASA, adaptée à de nombreuses utilisations pour les équipements médicaux mobiles, les alarmes de sécurité, les portails automatisés, les jouets tel que les voiturettes pour enfant, les onduleurs, etc...
Une batterie au plomb étanche peut être également utilisée par les systèmes de sécurité et d'incendie, mais dans ce cas elle doit posséder une coque plus résistante à la chaleur, c’est l’option Flamme Retardante (FR). Cette coque plastique est aux normes ABS (UL94:V0) elle est soumise aux tests de combustion verticale pour la classification d'inflammabilité UL 94V-O.
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